La vue depuis ma fenêtre
Un aperçu de la vie des travailleurs du MCC partout dans le monde pendant la pandémie
Vous arrive-t-il de vous surprendre à regarder au loin, peut-être par la fenêtre, et de vous perdre dans le bruissement du vent dans les arbres pendant un instant ou deux ? Bien que la pandémie ait perturbé à peu près tous les aspects de notre vie quotidienne, le fait de regarder par la fenêtre peut être un moyen de s’ancrer et d’apporter un peu de paix.
Nous avons communiqué avec des travailleurs du MCC partout dans le monde pour avoir un aperçu de la vue qu’ils ont depuis leur fenêtre. Nous leur avons demandé de décrire comment leur vie a été affectée par la pandémie et de nous montrer la vue qu’ils voient chaque jour.* Faites donc un voyage virtuel et sautez dans une nouvelle réalité avec nous. Nous espérons que ce changement de décor vous donnera l’occasion de faire une pause et de vous souvenir de nos amis du MCC dans le monde entier.
*Toutes les soumissions ont été recueillies au début du mois de février 2021. Les restrictions liées à la COVID-19 sont reflétées à peu près à ce moment-là.
Olivia Osley— Beyrouth, Liban
Chaque matin, depuis les 25 jours de confinement lié à la COVID-19 au Liban, je regarde par cette fenêtre en buvant mon café et en travaillant depuis mon bureau, car j’assure la coordination de tous les projets financés en interne par le MCC au Liban, en Syrie et en Irak. De ma fenêtre, je peux voir le centre-ville de Beyrouth au loin, certains de mes voisins profitant de leur balcon et un bâtiment abandonné qui a été endommagé pendant la guerre civile libanaise. En raison du confinement, il y a moins de circulation et c’est plus calme dehors, ce qui permet d’entendre plus facilement l’appel à la prière de la mosquée Mohammad Al-Amin au dôme bleu et, le dimanche, les cloches d’une église voisine.
Le Liban et la COVID-19 : Actuellement (le 4 février 2021), le Liban connait un confinement de 24 heures qui a commencé le 14 janvier et se poursuivra jusqu’au 8 février (après quoi une réouverture progressive du pays sera déployée en plusieurs phases tout au long de février et mars). Une grande partie du secteur privé et la plupart des institutions publiques sont fermés, avec quelques exceptions pour les entités qui assurent la sécurité, la sûreté publique et la santé. Les pharmacies restent ouvertes, mais les épiceries ne sont ouvertes que pour la livraison. Il existe un formulaire que vous devez soumettre en ligne pour demander une autorisation chaque fois que vous devez quitter votre domicile. L’aéroport reste ouvert, mais fonctionne à capacité limitée.
Olivia Osley travaille comme coordonnatrice de programme pour le Liban, la Syrie et l’Irak.
Andrea Unzicker — Vientiane, République démocratique populaire lao (Laos)
Chaque matin au Laos, les moines bouddhistes du temple du quartier vont de maison en maison pour recevoir la nourriture quotidienne des fidèles. Cela s’appelle sai bat ou l’aumône du matin. Nous nous promenons tous les matins vers 6 h 30 et nous croisons donc plusieurs groupes de moines du temple situé près de notre maison. En passant, nous avons l’occasion de saluer de nombreux voisins qui sont assis dehors en attendant le passage des moines.
Le Laos et la COVID-19 : Lorsque le Laos a appris l’existence de la COVID-19 en mars 2020, il a procédé à un confinement immédiat, strictement renforcé par des barrages routiers. Seules deux personnes par groupe familial pouvaient être désignées pour aller chercher de la nourriture pour la famille, sinon, nous ne pouvions pas quitter notre maison. Les frontières terrestres et le transport aérien commercial sont fermés depuis lors. Pour ces raisons et d’autres, le Laos n’a pas connu plus de 45 cas de COVID-19 au cours de l’année dernière, et personne n’est décédé.
Pour l’instant, avec peu de cas actifs dans le pays, il n’y a que quelques restrictions préventives, comme l’interdiction de grands événements publics et la limitation du nombre de personnes aux mariages, aux funérailles et aux fêtes. Il semble peu probable que le Laos et ses voisins autorisent les gens à entrer et à sortir du pays tant que la propagation communautaire élevée dans d’autres pays n’est pas maîtrisée.
Andrea Unzicker est la représentante du MCC au Laos.
Kaitlyn et Luke Jantzi — Katmandou, Népal
C’est la vue de notre toit par temps clair. C’est l’espace extérieur de notre appartement à Katmandou. Nous passons beaucoup de temps ici et les enfants ont des scooters avec lesquels ils se déplacent, nous faisons des pique-niques, nous étendons notre linge et nous buvons du thé avec des amis (physiquement éloignés). Nous avons un certain nombre de jardinières et espérons faire pousser des légumes et des fleurs comme le font beaucoup de nos voisins. C’est agréable de regarder par-dessus les toits et de voir autant de verdure au milieu d’un quartier essentiellement bétonné.
Le Népal et la COVID-19 : En 2020, il y a eu un confinement strict à cause de la COVID-19, ce qui signifie qu’on ne pouvait sortir de chez soi que quelques heures par jour pour se procurer des biens essentiels. Au cours des deux dernières semaines, les écoles et la plupart des établissements publics ont commencé à rouvrir avec des mesures d’éloignement et de désinfection en place. Des cercles sont peints sur le sol à l’extérieur de la plupart des magasins pour espacer les gens qui font la queue. La température corporelle est également vérifiée et les mains sont désinfectées par un garde à l’extérieur de chaque établissement public.
Kaitlyn et Luke Jantzi sont les représentants du MCC pour le Népal.
Zacharie Leclair — Montréal, Québec
Chaque jour, avant de m’asseoir à mon bureau, je tire les rideaux et prends quelques minutes pour regarder dehors. En été, le vert luxuriant des arbres, des plantes et de l’herbe, ainsi que les nombreuses couleurs des fleurs attirent mon regard. Mais en hiver, tout est couvert de neige et immaculé. Je vis et travaille sur la rive nord de Montréal, au Québec, près des Mille-Îles, une région où les chutes de neige sont abondantes. Par un matin radieux après une tempête de neige, le paysage est particulièrement éblouissant et les branches des arbres plient sous le poids de la neige. Aujourd’hui, il fait froid : -23 Celsius.
Le Québec et la COVID-19 : Ici, la pandémie a frappé fort. Le gouvernement provincial a imposé un couvre-feu et une fermeture générale de toutes les entreprises « non essentielles ». J’ai le privilège de travailler de la maison, mais beaucoup ont perdu un revenu dans ces circonstances. Je vois plus de gens qui se promènent que d’habitude. Le confinement en plein hiver est plus frustrant que pendant le reste de l’année où les gens peuvent profiter de leur cour et s’adonner à la cuisine en plein air, au jardinage et à la baignade.
Zacharie Leclair travaille comme assistant de recherche et de communication au sein de l’équipe du bureau d’Ottawa.
Elizabeth Miller et Neil Richer — Bogota, Colombie
Nous passons la plupart de notre temps dans la salle de séjour principale où se déroulent l’école, l’église Zoom, les films, les jeux, la cuisine et les repas. La vue de notre fenêtre donne sur cette pièce principale et nous donne l’impression d’être beaucoup moins enfermés que nous ne le sommes.
La Colombie et la COVID-19 : Nous venons de connaitre notre deuxième point culminant de la COVID-19 en décembre et janvier. Pendant la majeure partie du mois de janvier, nous étions soit en confinement, soit en confinement partiel. Le 2 février 2021, nous sommes passés du niveau rouge au niveau orange, ce qui signifie qu’il y a moins de restrictions.
Elizabeth Miller et Neil Richer sont les représentants du MCC pour la Colombie.
Katerina Parsons — Washington, D.C.
Le bruit des étourneaux et des hélicoptères au loin est assez typique pour un après-midi à Washington D.C. Bien que je n’habite qu’à 6 km du Capitole, je n’ai pas mis les pieds dans ses bâtiments depuis mars 2020, date à laquelle le bureau américain du MCC à Washington a basculé vers la sensibilisation virtuelle. Il est parfois étrange de passer des appels aux bureaux du Congrès depuis ma chambre, mais je me souviens ensuite des défenseurs qui, dans tout le pays, passent des appels de quelqu’endroit qu’ils se trouvent !
Washington, D.C. et la COVID-19 : D.C. est toujours en situation d’urgence sanitaire. Il existe une politique de port de masque obligatoire, les rassemblements à l’intérieur sont limités à 10 personnes et les rassemblements à l’extérieur sont limités à 25. Les restaurants et les magasins sont ouverts à 25 % de leur capacité, mais beaucoup de gens évitent les espaces intérieurs autant que possible. Nous avons la chance de disposer d’un dépistage gratuit et généralisé, et les vaccinations ont commencé pour les travailleurs de première ligne et les personnes de plus de 65 ans, mais la propagation est encore importante. La disparité raciale dans les décès causés par la COVID-19 à Washington D.C. est la plus élevée du pays.
Katerina Parsons est l’associée législative pour les affaires internationales au bureau de Washington du MCC.